Il était une fois, dans la cité de Fos-sur-Mer, une histoire qui remontait au 1er siècle avant JC, époque où le général romain Marius et ses 30 000 hommes se dressaient comme des gardiens vaillants, protégeant l’Italie des tumultes des Cimbres et Teutons qui menaçaient de déferler sur la Gaule et l’Espagne. Une épopée qui allait donner naissance à un nom enchanteur, issu du creusement d’un canal magique, les Fosses Mariennes, transformant ainsi l’embouchure du Rhône et baptisant la terre qui en émergea du nom de « Fos-sur-Mer ».
Au fond du Golfe de Fos, un port en eaux profondes s’épanouissait, témoin des temps anciens jusqu’à la chute de l’Empire romain et au-delà, dans l’éclat de l’époque mérovingienne. Les eaux salées résonnaient des échos d’un commerce prospère, les épaves de navires chargées d’amphores révélant les liens florissants entre Fos-sur-Mer et les terres lointaines, de l’Espagne en passant par l’Afrique du Nord jusqu’à l’Égypte.
Le château, gardien des secrets du passé, se dressait fièrement, dominant les salins de Fos et les pêcheries de l’Étang de Berre. Au pied de ses remparts, un village provençal prenait racine, abritant l’héritage de la famille des Porcelet qui régna sur le château du 13e au 18e siècle, laissant derrière elle le blason de la commune comme un témoignage du temps qui s’écoulait.
Dans l’éclat du Moyen Âge, l’éperon rocheux de Hauture était le berceau idéal pour la construction d’un château, une forteresse qui s’érigeait avec la même majesté que l’église Saint-Sauveur. Leurs noms étaient inscrits pour la première fois en 923, et au fil des siècles, ils s’agrandirent, emportant avec eux les mystères du temps.
Puis vint le tumulte des années 60, une ère où le souffle du progrès se mêla au calme de la vie paisible des Fosséens. Un projet d’intérêt public dessina un complexe industrialo-portuaire, changeant la structure même de la terre qui avait vu naître son histoire. Deux mille ans séparaient le port antique du port moderne, mais les atouts persistaient : un port abrité en eaux profondes, accueillant les plus grands navires du monde, situé au carrefour de l’Europe du Nord et du Sud.
Ainsi, Fos-sur-Mer, tissée de légendes et d’épopées, de châteaux et de ports, se préparait à accueillir la fin de l’année dans un éclat de magie, où les histoires du passé dansaient avec les promesses du futur. Les rues pavées résonneraient du murmure des siècles, et dans la lueur des étoiles, la cité continuerait de rayonner, une fois de plus, bien au-delà de ses frontières, dans la lumière éternelle de son histoire.